Comment sortir du rôle de victime

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pour reprendre le contrôle de ta vie

On a tous traversé des périodes où la vie semble nous accabler de difficultés, où chaque épreuve paraît insurmontable et où l’on se retrouve à se dire que le monde est contre nous. Ce sentiment d’impuissance, cette impression que rien ne peut changer, peut nous conduire à endosser un rôle de victime, un rôle dans lequel on s’enferme souvent sans même s’en rendre compte. Ce piège mental, bien que commun, peut devenir un véritable obstacle à notre épanouissement personnel, nous empêchant de voir les solutions à nos problèmes et de reprendre en main les rênes de notre existence. Dans cet article, nous allons explorer le rôle de victime en profondeur, en nous appuyant sur le modèle du triangle de Karpman, pour comprendre pourquoi et comment nous tombons dans ce rôle, mais surtout, comment nous pouvons en sortir et redevenir les acteurs principaux de notre vie.

Le rôle de victime : comprendre les mécanismes qui nous y conduisent

Le rôle de victime est souvent perçu comme une position passive où l’on se sent à la merci des événements extérieurs, incapable de changer quoi que se soit à sa situation. C’est un état d’esprit qui peut sembler protecteur au premier abord, car il nous permet d’échapper à la responsabilité de nos actions en nous déchargeant sur des circonstances extérieures, mais il est en réalité extrêmement limitant. Ce rôle se manifeste par des comportements et des pensées répétitives : on se plaint constamment de ce qui ne va pas, on se sent démuni face aux défis, et on croit fermement que le changement est hors de notre portée. C’est un schéma mental qui se nourrit de la peur de l’échec, de l’auto-sabotage, et qui trouve ses racines dans des blessures émotionnelles souvent anciennes comme l’envie d’attirer l’attention, d’être aimée.

Comprendre le rôle de victime

  • Définition du rôle de victime : Être dans un rôle de victime, c’est se sentir impuissant face aux événements, croire que le monde est contre soi, et se voir comme une personne à qui les choses arrivent sans pouvoir y changer quoi que ce soit. On a alors cette tendance à voir le négatif dans tout évènement, voir à grossir les traits.
  • Les symptômes du rôle de victime : Se plaindre constamment, se sentir désarmé, penser que rien ne peut changer et se conforter dans cette croyance, exagérer les situations à tendance “négatives”, ne pas envisager de porte de sortie, pas de prise de hauteur, tout ramener à Soi, sa situation même si cela arrive à un tiers, “oui mais…”
  • Pourquoi on s’y enferme : C’est souvent une réponse à des blessures passées. On adopte ce rôle pour se protéger, pour éviter de faire face à la douleur ou à la responsabilité de nos actions. On l’applique aussi pour attirer l’attention de l’autre, être vue, se sentir entendue, soutenue et aimée.

Le triangle de Karpman : un modèle pour comprendre les dynamiques relationnelles

Pour bien comprendre le rôle de victime, il est essentiel de se pencher sur le triangle de Karpman, un modèle développé par le psychiatre Stephen Karpman dans les années 1960. Ce modèle, aussi appelé triangle dramatique, décrit les interactions humaines sous l’angle de trois rôles : la victime, le bourreau et le sauveur. La victime se voit comme impuissante et cherche constamment quelqu’un pour la sauver, tout en blâmant un persécuteur pour ses malheurs. Le persécuteur, quant à lui, impose, critique, et fait pression, renforçant ainsi la position de la victime. Le sauveur, enfin, intervient pour “aider” la victime, mais en réalité, il la prive de son pouvoir en la rendant dépendante de son aide. Ces rôles sont interdépendants et créent un cycle vicieux où chacun des participants trouve une justification à son comportement dans les actions des autres. Ce modèle systémique montre bien que le rôle de victime n’existe pas en isolation, mais qu’il est le résultat d’interactions complexes où chacun joue un rôle dans le maintien de la situation.

Résumé du triangle de Karpman : victime, bourreau, sauveur

  • Explication du triangle de Karpman : Le triangle de Karpman, aussi appelé triangle dramatique, est un modèle qui décrit les rôles que l’on prend dans des situations de conflit ou de manipulation. Ces rôles sont : la victime, le persécuteur, et le sauveur.
  • Le rôle de la victime : La victime se sent impuissante et cherche souvent un sauveur pour la tirer d’affaire, tout en se plaignant du persécuteur qui lui cause du tort.
  • Le rôle du bourreau: Le persécuteur blâme la victime et peut être perçu comme l’agresseur ou la source de tous les problèmes. On peut aussi être son propre persécuteur et se malmener soi-même !
  • Le rôle du sauveur : Le sauveur essaie de “réparer” la victime, souvent en pensant qu’il a toutes les réponses, mais en réalité, il renforce le rôle de victime en privant celle-ci de son autonomie. C’est le rôle le plus “vanté” des trois, car sur le papier semble plus “gratifiant”.
  • Comment ces rôles alimentent le cycle : Ces rôles sont interdépendants et créent un cycle de dépendance et de conflit. Pour sortir du rôle de victime, il est crucial de reconnaître cette dynamique, de mettre de la conscience lorsque l’on observe ces jeux de rôle et en sortir. Il est important aussi d’intégrer qu’en étant dans ce triangle, on joue tous les rôles, en les alternant, avec des dominances de l’un ou l’autre, mais non, on n’est pas que victime !

Pourquoi nous restons piégés dans le rôle de victime

Rester dans le rôle de victime (ou jouer à la victimite) peut sembler irrationnel, mais ce rôle offre paradoxalement un certain confort. En se voyant comme une victime, on évite de prendre des risques, de se confronter à l’inconnu, et surtout, d’assumer la responsabilité de ses échecs. Ce rôle nous permet de justifier notre inertie, notre manque de confiance en nous, et de maintenir une image de soi qui, bien que négative, est familière et donc rassurante. De plus, notre environnement peut renforcer ce rôle : les personnes autour de nous peuvent inconsciemment nous encourager à rester dans cette position, car cela leur permet de jouer leurs propres rôles dans le triangle de Karpman. Le sauveur, par exemple, peut tirer une satisfaction personnelle de son rôle, tandis que le bourreau peut se sentir justifié dans ses actions.

Les phrases type quand on est en mode victime :

  • oui, mais…
  • ce n’est pas ma faute
  • je n’ai pas le choix
  • c’est comme ça

Les conséquences de rester dans ce rôle : un cercle vicieux

Rester dans le rôle de victime a des conséquences profondes sur notre vie, bien au-delà du simple fait de ne pas atteindre nos objectifs. D’abord, cela nous prive de notre pouvoir personnel, nous rendant passifs face à notre existence. Ensuite, cela crée un cycle d’auto-sabotage où, en croyant que nous sommes impuissants, nous agissons d’une manière qui confirme cette croyance, ce qui renforce encore notre sentiment d’impuissance. Cela peut mener à des situations de blocage où l’on se retrouve coincé dans des relations ou des situations toxiques, alimentées par le triangle de Karpman. Dans ces relations, chacun des participants se retrouve piégé dans son rôle, incapable de changer la dynamique, ce qui engendre frustration, ressentiment et parfois même des ruptures définitives.

Comment se libérer du rôle de victime : un processus en plusieurs étapes

Sortir du rôle de victime demande une prise de conscience et un engagement envers soi-même pour changer. La première étape consiste à reconnaître que l’on est dans ce rôle et à l’accepter sans jugement. Cette prise de conscience est essentielle, car elle permet de voir les schémas répétitifs qui nous maintiennent dans cette position. Ensuite, il est crucial de changer de perspective en adoptant une mentalité de croissance : voir les obstacles comme des défis à relever plutôt que comme des preuves de notre impuissance. Prendre la responsabilité de ses actions est également fondamental. Cela ne signifie pas se blâmer pour tout ce qui ne va pas (là on serait en mode bourreau), mais plutôt se donner le pouvoir d’agir et de changer sa situation.
Sortir du triangle de Karpman est une autre étape essentielle : il faut refuser de jouer le rôle de victime, mais aussi de bourreau ou de sauveur. Cela demande de poser des limites claires, de refuser les jeux de pouvoir, et de cultiver des relations basées sur le respect mutuel et l’autonomie. Enfin, développer une estime de soi solide est crucial pour éviter de retomber dans le rôle de victime. Cela passe par la reconnaissance de ses forces, de ses réussites, et par un travail constant sur soi pour rester connecté à ses aspirations profondes : apprendre à se connaître et à s’accepter tel que l’on est. Bien entendu, cela peut passer par mettre de la distance avec certaines relations, ou repartir sur de nouvelles bases, en expliquant nos prises de conscience et envies.

Remplacer le triangle de Karpman par le triangle de l’autonomie

et oui, car c’est bien d’avoir conscience de ce jeu de rôle, et la première étape est bien d’en avoir conscience, d’observer, voir écrire ce qui s’est joué à ce moment là, et le rôle de chacun. Mais pour nous accompagner, on peut remplacer ce triangle par un autre plus vertueux comme celui de l’autonomie, des 3 P :
Auto-permission : je m’autorise à …. car je suis la mieux placée pour valider MES choix
Pouvoir personnel : je décide de… car JE suis seule responsable de ma vie
Auto-protection : je me protège de/en … car JE sais mieux que personne ce qui me fait du bien

Il s’agit bien là de reprendre son pouvoir personnel, de reprendre sa vie en main et de décider ce qui est bon pour soi.

Reprendre le contrôle de ta vie : une transformation profonde

Reprendre le contrôle de sa vie après avoir été piégée dans le rôle de victime n’est pas un processus instantané, mais c’est une transformation qui peut apporter des bénéfices inestimables. Fixer des objectifs clairs et réalisables est une première étape pour retrouver un sentiment de direction et de contrôle. Cultiver l’estime de soi est également essentiel : cela passe par l’apprentissage de l’autocompassion, la reconnaissance de ses réussites, et la construction d’une image de soi positive et résiliente. Enfin, s’entourer de personnes qui nous soutiennent dans cette démarche, qui nous encouragent à être responsables et autonomes, est crucial pour maintenir ce nouveau cap.

Les explorations possibles pour sortir du rôle de victime

Après avoir identifié ses schémas, on peut :
– lister ce qui s’est passé et quelle partie de soi à donné ou pris le contrôle pour être entendue
– aller écouter les parties de soi refoulées, son enfant intérieur, son gardien intérieur
– accueillir ses émotions, les alchimiser, les libérer
– dialoguer avec ces parties de Soi

Mon expérience personnelle avec ce rôle de victime

Je l’appelle aussi jouer à la victimite. A titre personnel, j’avais tendance à aller dans ce rôle lorsque je voulais attirer l’attention, que l’on m’apporte du soutien, pour me faire bichonner au lieu d’entendre “Delphine elle est forte, elle peut tout gérer”. Cela peut aussi m’arriver lorsque je tente de parler avec plus de profondeur de mes émotions, envies, ressentis, et que la personne en face balaye cela et ne semble pas vouloir avoir cette conversation et que je me sens blessée. Je peux alors tomber dans la surenchère du “regarde ma vie de merde et comme j’en peux plus” comme un appel au secours. Bien entendu cela ne fonctionne jamais, mon interlocuteur jouant aussi son rôle et minimisera encore plus tous mes propos.

En prenant conscience de ce jeu de rôle et schémas systémiques, on peut voir ce que cela dit sur nous et pouvoir prendre de la hauteur pour en sortir.
Je tente au maximum de sortir de ce triangle de Karpman, et donc des rôles de victime, bourreau et sauveur, mais cela m’arrive encore, et je l’accepte. Cela me permet alors d’aller voir la blessure, le message, ce que cela signifie en profondeur pour pouvoir ensuite, avec cette prise de hauteur, observer les personnages dans la pièce, et donc en sortir.

Conclusion : sortir du rôle de victime

Sortir du rôle de victime demande du courage, de la patience et un engagement envers soi-même. En comprenant les dynamiques du triangle de Karpman et en refusant de jouer ces rôles, tu peux briser le cycle et reprendre les rênes de ta vie. Ce chemin, bien qu’exigeant, te permettra de te libérer des schémas mentaux qui te limitent et de créer une vie plus épanouissante, où tu es enfin maître de ton destin. Alors, es-tu prête à te libérer de ce rôle et à transformer ta vie ?

Pour compléter cet article sur le rôle de victime

Tu peux aller voir ma vidéo publiée sur youtube sur le sujet de la victimite et aller découvrir mes accompagnements si cela te parle, comme l’envie de fixer des limites saines, d’approfondir la connaissance de toi, d’identifier tes dons et talents ou d’établir un dialogue intérieur ou diverses libérations ❤️

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