Samhain : une fête pour honorer nos morts

samhain 2024 – Samhain : une fête pour honorer nos morts

Samhain : rituels pour honorer nos morts et renouer avec notre lignée

Les origines sacrées de Samhain

Samhain est l’une des fêtes majeures du calendrier celtique. Elle marquait non seulement la fin des récoltes, mais aussi le début de l’hiver. Pour les anciens Celtes, cette nuit était le moment où le voile entre les vivants et les morts était le plus fin, permettant un échange unique avec les ancêtres. Aujourd’hui, cette tradition revit, symbolisant la fin de l’année et l’occasion d’honorer nos ancêtres par des rituels spirituels . Ce moment de connexion est essentiel pour renouer avec notre lignée et renforcer nos racines ancestrales .

Rituels pour honorer nos ancêtres pendentif Samhain

Pratiquer un rituel de Samhain ne nécessite pas de matériel complexe. Voici des idées de rituels simples, puissants et accessibles :

  • Allumer une bougie en mémoire des ancêtres
    Une bougie allumée le soir du 31 octobre est un hommage symbolique aux êtres chers disparus. Installe-la dans un espace calme, et prends un moment pour évoquer des souvenirs, partager une prière ou une pensée.
  • Créer un autel d’automne
    Rassemble des objets naturels (feuilles, glands, branches) et des photos d’ancêtres pour constituer un petit autel. Cet espace devient un point de connexion et de réflexion durant toute la période de Samhain.
  • Écriture intuitive et lettres aux ancêtres
    Écris une lettre à tes ancêtres, en y exprimant gratitude, questionnements ou souhaits. Laisse tes mots se déposer naturellement, comme une libération ou une connexion avec l’énergie de ta lignée.
  • Méditation sur le cycle de la vie
    Samhain est propice à une méditation sur le cycle de la vie et de la mort, pour accepter les changements et accueillir de nouvelles étapes.

Célébrations alternatives pour honorer les ancêtres : Halloween, Toussaint et Día de los Muertos

Au-delà de Samhain, d’autres célébrations pour honorer les morts existent.
Halloween en Occident, la Toussaint chrétienne, et la fête des morts au Mexique sont des rituels qui renforcent le lien avec les ancêtres et permettent de préserver nos racines spirituelles .

  • Halloween : Une tradition populaire inspirée de Samhain
    Halloween, bien que très commercialisée aujourd’hui, puise ses racines dans Samhain. Si l’aspect spirituel peut sembler moins présent, Halloween offre une occasion de parler de la mort et de célébrer l’impermanence de la vie, notamment pour les plus jeunes.
  • La Toussaint : Honorer les saints et les âmes des défunts
    Célébrée le 1er novembre, la Toussaint est une fête chrétienne où les familles se rendent sur les tombes de leurs proches pour fleurir et honorer leurs mémoires. C’est une période idéale pour allier spiritualité et traditions familiales.
  • La fête des morts au Mexique : Une célébration haute en couleur
    Au Mexique, le Día de los Muertos (fête des morts) est une célébration vibrante où les familles honorent leurs ancêtres en créant des autels avec des offrandes, des photos et des mets traditionnels. Cette fête, joyeuse et colorée, invite à célébrer la vie de ceux qui nous ont quittés. Il y a d’ailleurs eu un film Disney sur le sujet : Coco. Tu l’as vu ?

Pourquoi célébrer Samhain aujourd’hui ?

Dans une époque où le rythme est effréné, Samhain est une pause essentielle, une invitation à revenir à soi, à écouter, et à honorer ceux qui nous ont précédés, ceux que l’on a perdu, nos morts, nos défunts, nos ancêtres. Célébrer Samhain aujourd’hui, c’est retrouver un héritage spirituel qui nous connecte à nos ancêtres et à la nature. Ces rituels sont l’occasion de retrouver notre ancrage spirituel et de perpétuer un lien précieux avec notre lignée ancestrale .

Mon expérience de la fête des morts

Étant baptisée catholique , j’ai grandi avec des rites transmis par mes grands-mères, qui me faisaient prier. Les coutumes principales de mes parents concernaient la crèche de Noël et la messe de minuit, des moments de partage et d’union, remplis de respect et d’ amour, et même, dans mon souvenir, de fête et d’union. À l’inverse, pour la Toussaint, un regard plus lointain était porté. La visite au cimetière le 1er novembre pour apporter des fleurs n’était pas un acte de connexion avec nos ancêtres , mais une “bonne action” annuelle, sans profondeur pour mes parents. Cela a nourri en moi une vision personnelle de la mort, et j’ai ressenti qu’il était possible d’honorer nos défunts autrement que par des rituels imposés par le calendrier. Je crois profondément qu’il est juste de penser à nos proches disparus selon l’élan de notre cœur, plutôt que de se plier aux traditions familiales ou culturelles, et qu’on peut le faire où que l’on soit.

Les années et les expériences m’ont confortée dans cette idée. Habitant loin des sépultures de mes grands-parents , nous étions “les expats”, et cela m’a permis de vivre le deuil différemment, sans le poids des obligations familiales. Aujourd’hui, adulte, j’ai choisi de me détacher de ces conventions : je préfère l’ incinération , mais je crois aussi en l’importance d’un lieu de recueil pour ceux qui restent. Ce n’est pas une fuite des traditions , mais un choix d’alléger mes descendants de tout “il faut” traditionnel.

Halloween est arrivé plus tard, durant mon adolescence. À l’époque, Halloween représentait un moment festif, un peu de bravoure et de frisson, qui est devenu aujourd’hui une tradition familiale . Même si mes ados évitent maintenant de se déguiser, nous prenons plaisir à décorer la maison et à célébrer. Pour mon plus jeune, c’est une occasion de découverte , un moment de partage, de lumière et de fête .

Mais au-delà d’ Halloween , j’ai redécouvert Samhain , et c’est là que réside pour moi une véritable connexion avec mes ancêtres . Je retrouve dans cette fête un ancrage spirituel, un rituel authentique d’ hommage à mes défunts , sans contrainte. Mon autel, toujours aux couleurs de l’automne , s’enrichit de bougies et de symboles pour honorer ces âmes précieuses, y comprend “mes bébés”, parties trop tôt, auxquels j’envoie amour et lumière. J’invite mes grands à ajouter un nom ou un souvenir, qu’ils puissent honorer avec une pensée ou une bougie. Ce rituel de Samhain nous connecte à une énergie profonde, de gratitude et d’ amour, et c’est ce que j’espère transmettre.

Chez nous, nous avons choisi de mixer ces traditions, de créer notre propre rituel de Samhain et de fête des morts . Nous donnons ainsi du sens à notre vie, dans le respect de ceux qui nous ont précédés et dans la liberté de nos propres choix.

Samhain est bien plus qu’une fête ancienne

C’est une porte qui s’ouvre, un espace pour se recentrer et se reconnecter. Que tu choisisses un simple rituel ou que tu t’inspires d’autres traditions, n’oublie pas de vivre cette période en toute authenticité, en accueillant ce que ton cœur et ton âme ont besoin de libérer.
J’ajouterai que lorsque l’on commence à “travailler sur soi”, on se retrouve à libérer des poids familiaux, éducatifs, de lignées et je pense que c’est important à faire. Mais, lors de cette fête, de ce rituel du 31 octobre, c’est aussi remercier nos ancêtres pour tous ce qu’ils nous ont transmis, toute leur force et en profiter pour se reconnecter à ceux que l’on a aussi perdu (je pense aux morts in utéro ou enfants décédés) voire même fermer des chapitres de rêves vains, pour en ouvrir un nouveau, différent.

Alors et toi, tu as une pratique particulière le 31 octobre ?